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L'évolution des colorants

L'évolution des colorants
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16 avril 2013

INTRODUCTION

INTRODUCTION
Les hommes s'intéressent à la couleur depuis aussi longtemps qu'ils existent. Base de l'art sous toutes ses formes, les pigments et colorants ont servi a "exprimer" cette couleur que les hommes voyaient auparavant, mais ne pouvaient reproduire de par...
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12 mai 2013

CONCLUSION

Au cours de temps, les techniques de coloration ainsi que les pigments utilisés ont évolué en fonction de la symbolique des couleurs et de leur popularité. Des couleurs ocres et noires utilisées à la Préhistoire à la vague multicolore de nos jours, en passant par la popularité impériale du pourpre, la grande notoriété du bleu et du vert égyptien dans l'Antiquité, mais aussi la symbolique très importante des couleurs dans la société manichéenne occidentale du Moyen-Age  et l'invention du premier colorant industriel, la mauvéine en 1856, les colorants et couleurs n'ont cessé de suivre et d'accompagner l'Histoire.

         

            

 

           

 

   

16 avril 2013

L'EPOQUE CONTEMPORAINE

La nouveauté à notre époque vient du développement de la chimie organique qui a permis la
création de pigments organiques de synthèse (composé du carbone). La chimie du pétrole est la
grande responsable de l'arrivée de fines nuances pigmentaires.Les additifs alimentaires sont une grande famille de différentes espèces chimiques ajoutées aux productions alimentaires commerciales. Dans cette grande famille figurent les colorants alimentaires. Un colorant alimentaire est une espèce chimique ajoutant artificiellement de la couleur aux aliments, pour les rendre en principe plus appétissant. Aujourd’hui, nous trouvons des colorants alimentaires dans une majeure parti des produits que nous consommons, allant des fruits aux bonbons, en passant par les pates ou les glaces. Mais aujourd’hui on reproche aux colorants d’entrainer des complications comme de l’asthme, l’urticaire, l’hyperactivité… Alors nous pouvons nous demander quels impacts peuvent avoir les colorants sur l’Homme, et dans quelles mesures peuvent-ils être un danger.

E102, E104, E132 sont trois colorants utilisés dans l’industrie agro-alimentaire. En l’occurrence, tartrazine, jaune de quinoléine et indigotine. Derrière ces noms parfois barbares peuvent se cacher des substances totalement inoffensives et d’autres à l’innocuité contestée. ConsoSanté a passé en revue les substances autorisées en France et identifié 14 colorants alimentaires susceptibles de causer des problèmes de santé.

Les colorants sont utilisés dans notre alimentation depuis bien longtemps. Le curcuma pour colorer les plats en jaune, le paprika ou le jus de betterave pour mettre du rouge dans nos assiettes. Au début les substances naturelles étaient les produits de choix pour rendre nos aliments plus appétissants. Puis, avec les progrès de l’industrie chimique, sont apparus les colorants de synthèse. Et les problèmes qui vont parfois avec. Car si les colorants d’origine naturelle sont la plupart du temps inoffensifs, on ne peut pas en dire autant de tous les produits obtenus par synthèse chimique. Dans la catégorie des additifs alimentaires, ce sont d’ailleurs ces substances qui regroupent le plus de composés pouvant laisser planer un doute sur leur innocuité.TELLLE

16 avril 2013

ANTIQUITE

En Egypte

A l'époque de l'Antiquité, l'Egypte était le pays de la couleurs. Cette appellation provient du fait que les eyptiens coloraient l'intérieur de leurs pyramides, ainsi que les sarcophages où reposaient leurs anciens pharaons, les papyrus sur lesquels ils écrivaient, leurs stèles et tous les monuments qu'ils érigeaient et qui devaient être décorés.


Louqsor, peinture de la tombe de SenedjemLe Dieu Anubis, peint à Louqsor sur la tombe de Senedjem

 

L'Egypte était réputée pour ses deux couleurs dominantes, le bleu et le vert égyptien (qui ont d'ailleurs de nos jours conservé leur termes "bleu égyptien" et "vert égyptien". Le bleu égyptien correspond à un mélange de silice, de produits calcaires, de cuivre et d'un fondant. Il est cuit dans des fours de potier, pendant plusieurs heures. La température et la durée de cuisson du mélange sont à l'origine d'intensités différentes de bleus, s'étendant du bleu très pâle à une couleur bien plus sombre. Les pigments sont ensuite broyés; là encore, l'amplitude de cette action détermine différents tons de bleus. On peut également utiliser de la poudre de lapis-lazuli, une pierre semi-précieuse donnant un bleu profond. Le première utilisation de ce bleu remonte aux décorations de la pyramide de Guizeh, vers 2500 av. Jésus-Christ. Contrairement au vert égyptien, dont l'utilisation s'est tout juste limitée à l'Egypte, le bleu égyptien est demeuré pendant une certaine période le seul bleu de toute la Méditerranée. Le vert égyptien, qui avait tendace à plus tirer vers le turquoise, servait beaucoup à peindre les motifs végétaux. C'est pour cette raison qu'il était fréquemment utilisé, les peintres égyptiens étant majoritairement inspirés par la nature. De plus, il représentait la jeunesse et la fraîcheur, tandis que le bleu, en plus de représenter l'eau, symbolisait la nature divine, ainsi que la maternité.

bleu egyptien                    vert égyptien

  Poudre de lapis-lazuli

Pompéii


Avant la catastrophe qui toucha cette ville de la province de Naples aux environs du 29 août 79, elle était connu pour son rouge vermillon colorant ses fresques et ses habitations (il était aussi représentant de richesse car il coutait très cher). Ce rouge provenait du cinabre minérau qui était ensuite broyé pour en faire en poudre, qui était composé de sulfate de mercure. Toxique, il a peu à peu été remplacé par du vermillon substitut. Il était également utilé en Chine et les autres pays asiatiques.             

     Cinabre à l'état brut      Cinabre réduit à l'état de poudre

 Orient


En Orient, dans les pays asiatiques tels que la Chine, ou encore en Inde ou en Palestine, les colorants étaient utilisés pour les teintures des textiles rares et précieux (par exemple la soie, découverte en Chine vers 3000 av. Jésus-Christ) dont ces pays tiraient leur notoriété. Ces teintures étaient exclusivement faites avec des matières végétales (plantes, etc.)


Robe en soie

 

Rome antique et Constantinople (Moyen-Age)


Pour les romains, la couleur pourpre étaient très importante car elle était symbole de pouvoir: ainsi, les nobles portait cette couleur (à l'aide d'une bande située sur leur toge) qui était plus ou moins foncée selon le rang occupé. Seul l'empereur (imperator) était vêtu entièrement de pourpre. La rareté et la valeur de cette couleur était due à la difficulté de son obtention: en effet, la couleur pourpre était obtenue à partir d'un coquillage se nommant le Murex. Les premiers à avoir extrait de ces coquillages le pourpe de Tyr , ou pourpre impérial, ont été les Phéniciens. C'est la molécule

6,6′-dibromoindigo qui donnait sa couleur au coquillage, et l'on raconte qu'il nécessitait 12000 murex pour obtenir 1,4 gramme de colorant pourpre. Plus tard (vers 60 ap. Jésus Christ), Néron, dernier empereur de la dynastie julio-chrétienne, interdit sous peine de mort et de confiscation de bien l'achat ou le port du pourpre impérial.

Murex duquel on extrayait le pourpre de Tyr                

 

Plus tard, à Constantinople, la chambre de l'empereur était peinte avec une couleur pourpre obtenue à partir du pophypre, une roche magmatique contenant des fragments de feldspath (minéral souvent trouvé dans les pierres volcaniques). Cette pierre était réputée pour sa dureté, mais a cependant réussi à être taillée pour en faire des sculptures, ou des objets fonctionnels (buste d'Alexandre le Grand, vases) .


Buste d'Alexandre le Grand

 

               

 

 

15 avril 2013

MOYEN AGE

Au Moyen-Age, dans une société bercée par l'espérance du Salut et la crainte perpétuelle de l'Enfer, les couleurs ont une signification particulière: ainsi, elles représentent aussi bien des vertus ou des vices:

    -Le blanc (ou argent) représente la pureté, la justice, l'espérance et l'éternité, mais aussi la mort et le désespoir

    -Le rouge est symbole de force, courage, et de charité, mais en opposition elle est également sympole du Diable et des pêchés, et avec cela, de la colère et de l'orgueil

    -On associe au noir l'humilité et la patience, mais également le deuil, le désespoir et la mort.

On nommait ces trois couleurs la trichomie ancestrale. Elle dominait les autres couleurs et

 

Au Moyen-Age, les peintres célèbres n'utilisent que des pigments naturels, mais peu de ces pigments tiennent à la lumière. En effet, la plupart des couleurs qu'on trouve dans la nature ne supportent pas la lumière. Certains pigments par contre, sont utilisés et c'est pourquoi nous pouvons admirer de nombreuses icônes dans tout le monde de l'orthodoxie.

A Rome, environ 25 ans avant Jésus Christ, des colorants naturels comme le sirop de figue ou le safran sont utilisés dans la présentation des plats qui a une grande importance. Plus tard, durant le Moyen Age (500-1500 après Jésus Christ), les romains utilisent des colorants issus de coquillages tels que le murex ou le purpura pour obtenir la couleur pourpre.

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12 avril 2013

PREHISTOIRE

 Les premiers colorants et pigments utilisés remontent à la Préhistoire, notamment à l'époque du Paléolithique. On ne sait pas exactement quand les hommes ont commencé à utiliser ces pigments, mais certaines de leurs traces ont été retrouvées il y a 50000 ans dans des coquillages pouvant avoir servi pour des parures ou des récipents à maquillage.


Un coquillage présentant des traces de colorant utilisé par Néandertal il y a 50 000 ans en Espagne

 

 

 

 

 

 

Les coquillages retrouvés dans le sud de Muria, en Espagne, et susceptibles d'avoir pu être utilisés par des hommes de Néhendertal pour des parures ou des récipients à maquillage.

 

Les colorants et pigments avaient des utilités aussi bien esthétiques que symboliques: ainsi, les hommes se peignaient le visage et le corps à l'aide de fards afin de transformer les physionomie de leurs traits, ce fard entraînant une certaine rigidité s'opposant à la souplesse naturelle de la peau, afin de procéder à une certaine déshumanisation de la personne. Bien sur, différentes couleurs étaient utilisées et leur signification variait selon la tribu dans laquelle ils étaient utilisés, mais la triade des couleurs blanc-rouge-noir était dominante. Ces pratiques de peintures rituelles se développèrent surtout dans l'Antiquité et notamment en Egypte, mais elles ont bel et bien débutées à la Préhistoire.

De nombreuses traces de colorants datant d'environ 15000 ans avant Jésus-Christ (toujours dans le Paléolithique), car c'est l'âge de l'apparition de nombreuses grottes, dont la grotte de Lascaux (France), d'Altamira (Espagne), ou de Thaïs (France) (12000 ans) . Les peintures de ces grottes ont majoritairement été éffectuées à l'aide de colorants minéraux, un mélange de sables, de terres végétales, de matières minérales telles que le charbon, l'hématite, l'argile ou encore la limonite (oxyde de fer) ou bien de pierres plus ou moins précieuses. Ces colorants étaient les seuls colorants utilisés à la Préhistoire, avec les colorants végétaux, issus d'extraits de différents plantes. Résultaient de ces différents pigments des couleurs plutôt rouges, ocres ou noires, couleurs dominantes dans ces grottes. Les hommes de cette époque possédaient plusieurs techniques différentes afin de peindre les grottes: avec les mains (les hommes trempaient leurs mains dans la peintures et les appliquaient sur les parois de la grotte)  la bouche (en soufflant les colorants sur les murs avec un tube en bois, ou en os) ou à l'aide de pochoirs (contours des mains, etc).

  Contours des mains avec treizes disséminés tout autour, dansla Grotte du Pech Merle en France                                              

En Espagne à Altamira, se trouvent  de nombreux bisons polychromes rouges et noirs qui sont réalisés avec un mélange de gravure et de peinture.

 

Peintures des grottes de Lascaux

Le noir retrouvé dans ces grottes est issu de charbon de bois d'os, de charbon minéral ou encore de l'oxyde de manganèse (l'oxyde de manganèse est un métal de transition gris-blanc ressemblant au fer. Il s'oxyde rapidement).

Le rouge, provient d'un oxyde de fer appelé hématie que l'on trouve à l'état naturel dans le sol. C'est un oxyde ferrique rouge vif ou brunâtre à l'état naturel.

A l'époque, ces couleurs étaient obtenues avec des techniques mélangeant broyage, mélange et chauffe.

                  

 

Cristaux d'hématies

 

 

Pour donner de la concistance à ces pigments, ils sont mélangés avec un matériau incolore, la charge, provenant d'argile, de talc ou des feldpaths (les feldpaths sont des minéraux provenant de l'écorce terrestre. Ils contiennent essentiellement de l'aluminium mais aussi du sodium et du potassium avec une grande partie de calcium et de silicium). Ceci permet de faciliter l'étalement du pigment sur la paroi et d'augmenter les chances de conservation du pigment. En dernier, pour améliorer encore plus la qualité  du mélange, un mélange à base de graisse et d'eau est normalment nécessaire.

 

 

 

 

 

 

 

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